C'est un ouvrage qui tombe à point nommé. Pour un nouveau récit territorial, dernier opus d'Olivier Bouba-Olga, renvoie les économistes libéraux et les gilets jaunes dos-à-dos : non, il ne fait pas forcément mieux vivre aujourd'hui dans une grande ville que dans une petite commune rurale. En faisant de la croissance l’alpha et l’oméga de leurs politiques, les élus des métropoles en auraient peu à peu oublié leurs propres habitants. La course à « l'attractivité » et au « rayonnement » à laquelle se livrent Paris et les autres grandes métropoles de France produit, souligne-t-il, de nombreux problèmes sociaux et environnementaux. Plutôt que de dérouler le tapis rouge aux investisseurs, aux cadres supérieurs et aux start-uppers, cet économiste préconise de refaire de la politique à destination des citoyens ordinaires, en se souciant davantage de la qualité de leurs cadres de vies. Cet entretien s'inscrit dans notre série « De quoi les métropoles sont-elles le nom ? » [lire l'encadré ci-dessous].
Alors que des dizaines de milliers d’habitants fuient Paris chaque année, l’avenir appartient-il aux métropoles régionales comme Lyon, Lille, Nantes ou Toulouse ?
Absolument pas ! L’étude de l’Insee sur l’